L'église paroissiale du Pertuis est
une des plus récentes de la région.
Elle fut construite en 1844. Son histoire est liée au passé
historique de la localité : avant le XIXeme siècle,
le Pertuis n'était qu'un village rattaché à la
commune et à la paroisse de Saint Hostien. Toutefois. il existait,
dès le XIIIeme siècle un hôpital de lépreux
qui accueillait sur ce site stratégique les voyageurs et les
pèlerins du Puy et de Saint Jacques de Compostelle. Cet édifice
était tenu par les religieux Antonins depuis le XIIIeme siècle.
L'hospice était situé au nord de l'actuelle église
paroissiale. C'est précisément à cet endroit
même qu'était établie la chapelle de l'hôpital.
Les religieux quittèrent le Pertuis
à la fin du XVIIeme siècle et tout le patrimoine revenait
au seigneur de Glavenas, maître de ces lieux. Le dernier des
Glavenas mourut en 1695 et fut enterré avec son épouse
dans le choeur de la chapelle de l'hôpital, qui n'est autre
que le choeur de l'église actuelle. Il faudra attendre 1844
pour qu'à cette époque le docteur Hercule de Glavenas
céda la chapelle et diverses propriétés aux habitants
du Pertuis.
Désirant acquérir leur autonomie
spirituelle, les habitants de la localité entreprirent de restaurer
la chapelle qui jusqu'à cette époque était desservie
par un prieur payé par la famille de Glavenas. Pendant plus
de 4 ans des travaux furent entrepris à cet effet. Ce n'est
qu'en 1849 que l'autorité diocésaine érigea le
Pertuis en paroisse, la dotant d'un curé : Monsieur l'abbé
Louis Augustin MICHEL. Ce prêtre bâtisseur encouragea
ses paroissiens à uvrer pour terminer l'église
et construire l'actuel presbytère attenant à l'édifice
religieux.
La nouvelle église n'a pas à
proprement parlé de style : on pourrait la rattacher au style
néo-roman avec une Seule nef et voûte en berceau. Le
Pertuis fut érigé en commune en 1852 ce qui permis aux
habitants de faire face aux frais de construction de l'édifice,
qui ne fut achevé dans sa forme actuelle que vers la fin du
XIX eme siècle. Le clocher porche fut édifié
en 1904 et doté d'un beffroi.
Les curés qui se succédèrent pendant la première
partie du XX eme siècle achevèrent l'embellissement
de l'édifice. Diverses restaurations eurent lieu en 1956 et
récemment en 1299.
Ce qu'on peu admirer dans l'église est assez restreint.
Dans le choeur, au-dessus du tabernacle, il faut surtout remarquer
la peinture murale qui représente l'appel, par
le Christ, de Barthélemy, présenté à Jésus
par Philippe. Un verset de l'Evangile de Jean inscrit sur le mur souligne
la droiture d'âme de l'Apôtre, patron de la paroisse :
" Un israélite en qui il n'y a pas de fraude ". Cette
peinture est due au talent de l'artiste Zygmd Dobrzycki qui vécut
au Pertuis dans les années 60. On lui doit également
les stations du Chemin de Croix en terre cuite. Les moulages sont
d'une très belle facture. On doit également à
l'artiste la Piéta en pierre placée sur le porche
de l'église.
Les vitraux, uvre du maître verrier Borie sont
du début du XXeme siècle.
Le nouvel autel est en pierre de pays, sa table en granit a remplacé
l'ancien autel de marbre qui avait été offert, dans
les années 1925-1930, par des habitants du Pertuis émigrés
à Notre Dame de Lourdes dans l'état du Manitoba au Canada
à la fin du XIX et au début du XXeme siècle.
Le Christ, en face de la chaire a été offert
par la famille Civier de Lherm, émigrée au Québec
et revenue en Belgique.
Propos recueillit auprès du Père
Bonnet, curé du Pertuis.
tel/fax : 04 71 57
60 67
