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Les peintures sur verre de la nef de l’église Saint-Pierre


Les peintures sur verre de la nef de l’église Saint-Pierre viennent du Forez

Elles ont été créées à Saint-Galmier au tout début du XXe siècle par l’atelier réputé des Mauvernay, père et fils. L’église Saint-Pierre dont la première pierre avait été posée le 1er juin 1819 par le préfet de Haute-Loire, M. de Bastard d’Estang, s’est enrichie au fil du temps de véritables petits trésors. Des chefs d’œuvre cachés qui méritent pourtant un regard.
Il suffit en effet de savoir lever les yeux pour apercevoir parmi ces richesses, huit peintures sur verre de la nef signées d’une famille d’artistes de Saint-Galmier, les Mauvernay. Ces vitraux-tableaux témoignent du travail minutieux d’une famille de maîtres en la matière : Alexandre et Barthélemy Mauvernay.
Un proche de Ingres
Né le 9 mai 1810 à Montromant dans le Rhône, élève au petit séminaire de l’Argentière sur la commune d’Aveize, Alexandre le père, était devenu peintre-décorateur dans le diocèse de Lyon. En découvrant les vitraux du XVe siècle de l’église de l’Arbresle, il s’était familiarisé en autodidacte avec la vitrification. Son mariage le conduisit jusqu’à Saint-Galmier où il créa son atelier en 1839. Il s’était entouré d’artistes de talent : parmi eux Raymond Balze, proche de Ingres, ce qui donne toute la valeur aux œuvres des Mauvernay. Alexandre était également secondé par son fils Barthélemy dès 1845 et c’est ce dernier qui lui succéda à sa mort en 1898. Peu avant donc l’installation des huit vitraux de l’église paroissiale d’Yssingeaux en septembre 1901.
Mais l’œuvre de Barthélemy et de son père Alexandre est vaste et s’étend bien au-delà de la région : en France, pas moins de 2.200 églises, chapelles, collégiales, abbatiales, sont dotées de vitraux provenant des ateliers Mauvernay.
La technique utilisée par Alexandre considéré comme « alchimiste du vitrail »,  conférait à ses œuvres, disait-on, un cachet tout particulier : alors qu’au Moyen âge les artisans se servaient de verre peint dans la masse, lui peignait essentiellement par application grâce aux découvertes chimiques. Sa palette était donc aussi riche que celle du peintre sur toile. Ce qui lui permettait d’obtenir des tons chauds et tendres, étonnants de variété, de finesse et de douceur. Le réalisme, la sélection des couleurs, fidèles à l’imagerie chrétienne, intensifiaient le sentiment de piété : les verriers de Saint-Galmier disaient d’ailleurs travailler « pour une beauté noble et élevée ».
Malheureusement, au décès de Barthélemy en 1909, célibataire et sans enfant, les ateliers de Saint-Galmier interrompirent leur pleine activité.

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Peintures sur verre de la nef de l’église Saint-Pierre signée des ateliers Mauvernay.

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