Le tableau miraculeux
: Ce tableau représente
" Notre Dame du Vu " de Louis XIII dite Notre-Dame
de France. Il se trouve dans l'église actuelle sur le tabernacle
de l'autel de la Sainte Vierge. L'image est une gravure sur papier
ordinaire de 21 x 32 cm. Un riche encadrement massif en cuivre repoussé
entoure la pieuse image qui se compose ainsi :
En haut, Dieu le Père, tenant d'une main le globe
terrestre surmonté de la Croix, de l'autre bénissant
; au-dessous, un ange aux ailes déployées.
Au centre, la Vierge en ornements d'abbesse mitrée
avec la croix pectorale et revêtue de la chape (ce qui laisse
supposer que cette image pourrait très bien provenir de l'abbaye
de Bellecombe, toute proche d'Araules) ; autour de la tête
une gloire et des anges applaudissant.
Les pieds de la Vierge reposent sur un épais nuage
lui servant de trône et supporté par des anges qui
se donnent la main.
Au-dessous de la Vierge, le Dauphin est représenté
le sceptre en main.
L'ensemble du tableau parait dans un arceau de premier plan
à plein cintre, soutenu par trois colonnes, dont la base
est une balustrade à panneaux de marbre. Ce tableau aurait
été remis à l'église par la famille
Vey d'Araules, à qui il avait été confié
par la dernière abbesse de Bellecombe au moment de la Révolution
française.
Chaque année, il est porté,
encore de nos jours, en procession dans les rues d'Araules le 15
août, et chaque fidèle, dans un profond respect, baise
l'image de la Vierge d'Araules qui intercède pour nous, auprès
de son Fils Jésus.
La légende :
Un beau jour, l'image aurait
été vue déposée au pied d'une modeste
croix plantée au bord d'un chemin conduisant au village de
la Salce, puis aurait disparu, emportée par une puissance mystérieuse
à Saint-Jeures, à Raffy ou ailleurs ; puis d'elle-même
et de façon merveilleuse, serait revenue occuper sa première
place au pied de la Croix. (La croix actuelle aurait été
érigée postérieurement en souvenir de ce fait).
Averti, le clergé serait venu en hâte, chercher en procession
la miraculeuse image, pour lui donner dans l'église une place
d'honneur, ainsi que dans le coeur de ses enfants d'Araules qui l'ont,
depuis, en filiale et profonde vénération. Telle est
la gracieuse légende que l'on raconte dans le pays du Lizieux.
Le pèlerinage principal
a lieu le 15 août et continue
à attirer les pèlerins des alentours. Le témoignage
de l'affluence de ce pèlerinage et de la dévotion des
populations avait pour preuve ces nombreuses béquilles accrochées
aux murs avant la démolition de l'église.
Les ex-voto retraçaient la reconnaissance des fidèles
pour les faveurs obtenues de la puissance miséricordieuse de
Notre-Dame d'Araules. À l'occasion d'une violente épidémie,
la paroisse de Montusclat avait fait le voeu de se rendre processionnellement
chaque année à Notre-Dame d'Araules, si le fléau
cessait. Elle fut fidèle pendant de longues années à
l'accomplissement de sa promesse malgré les difficultés
des chemins impraticables et de la distance (environ 15 km) qui séparait
les deux localités.
Priée jadis sous le vocable de " Notre-Dame de Tout Pouvoir
", ce nom seul était comme un aimant qui attirait des
foules innombrables.
Aujourd'hui encore, la dévotion
à Notre-Dame d'Araules est très fervente
De nombreux cierges devant l'autel de
Notre Dame symbolisent la prière de ceux qui viennent lui confier
leurs soucis et également le remercier des grâces obtenues.
Le mois de Marie rassemble, chaque année, plusieurs personnes
pour la récitation du chapelet.
Sources " La Gazette d'Yssingeaux " des années
1920, " Chez Nous " des années 1980, " Araules,
Images du haut Pays " d'André Laurenson, Articles de journaux,
Centre-Dimanche, Renouveau...