EGLISE NOTRE DAME D'ARAULES

L'église d'Araules a été édifiée de 1870 à 1873 sur l'emplacement d'une autre beaucoup plus ancienne qui était celle d'un prieuré dépendant de l'Abbaye de La Chaise-Dieu. Elle est tout entière consacrée à Notre-Dame. Sur les chapiteaux on découvre les symboles des litanies de la Vierge. Les vitraux retracent la vie de Marie depuis l'Annonciation jusqu'à la mort de Jésus. Ceux du choeur représentent Notre-Dame de Lourdes et Notre-Dame de La Saiette, et au centre Notre-Dame d'Araules.



statue

La statue de Notre-Dame d'Araules, sous le vocable de laquelle est placée dès l'origine
la paroisse d'Araules, occupe l'autel de ce nom qui lui a toujours été réservé. La Vierge est coiffée de la mitre et revêtue du manteau des abbesses de Bellecombe, abbaye cistercienne toute proche dévastée à la Révolution.

Le tableau miraculeux : Ce tableau représente " Notre Dame du Vœu " de Louis XIII dite Notre-Dame de France. Il se trouve dans l'église actuelle sur le tabernacle de l'autel de la Sainte Vierge. L'image est une gravure sur papier ordinaire de 21 x 32 cm. Un riche encadrement massif en cuivre repoussé entoure la pieuse image qui se compose ainsi :
En haut, Dieu le Père, tenant d'une main le globe terrestre surmonté de la Croix, de l'autre bénissant ; au-dessous, un ange aux ailes déployées.
Au centre, la Vierge en ornements d'abbesse mitrée avec la croix pectorale et revêtue de la chape (ce qui laisse supposer que cette image pourrait très bien provenir de l'abbaye de Bellecombe, toute proche d'Araules) ; autour de la tête une gloire et des anges applaudissant.
Les pieds de la Vierge reposent sur un épais nuage lui servant de trône et supporté par des anges qui se donnent la main.
Au-dessous de la Vierge, le Dauphin est représenté le sceptre en main.
L'ensemble du tableau parait dans un arceau de premier plan à plein cintre, soutenu par trois colonnes, dont la base est une balustrade à panneaux de marbre. Ce tableau aurait été remis à l'église par la famille Vey d'Araules, à qui il avait été confié par la dernière abbesse de Bellecombe au moment de la Révolution française.

Chaque année, il est porté, encore de nos jours, en procession dans les rues d'Araules le 15 août, et chaque fidèle, dans un profond respect, baise l'image de la Vierge d'Araules qui intercède pour nous, auprès de son Fils Jésus.

La légende : Un beau jour, l'image aurait été vue déposée au pied d'une modeste croix plantée au bord d'un chemin conduisant au village de la Salce, puis aurait disparu, emportée par une puissance mystérieuse à Saint-Jeures, à Raffy ou ailleurs ; puis d'elle-même et de façon merveilleuse, serait revenue occuper sa première place au pied de la Croix. (La croix actuelle aurait été érigée postérieurement en souvenir de ce fait). Averti, le clergé serait venu en hâte, chercher en procession la miraculeuse image, pour lui donner dans l'église une place d'honneur, ainsi que dans le coeur de ses enfants d'Araules qui l'ont, depuis, en filiale et profonde vénération. Telle est la gracieuse légende que l'on raconte dans le pays du Lizieux.

Le pèlerinage principal a lieu le 15 août et continue à attirer les pèlerins des alentours. Le témoignage de l'affluence de ce pèlerinage et de la dévotion des populations avait pour preuve ces nombreuses béquilles accrochées aux murs avant la démolition de l'église.
Les ex-voto retraçaient la reconnaissance des fidèles pour les faveurs obtenues de la puissance miséricordieuse de Notre-Dame d'Araules. À l'occasion d'une violente épidémie, la paroisse de Montusclat avait fait le voeu de se rendre processionnellement chaque année à Notre-Dame d'Araules, si le fléau cessait. Elle fut fidèle pendant de longues années à l'accomplissement de sa promesse malgré les difficultés des chemins impraticables et de la distance (environ 15 km) qui séparait les deux localités.
Priée jadis sous le vocable de " Notre-Dame de Tout Pouvoir ", ce nom seul était comme un aimant qui attirait des foules innombrables.

Aujourd'hui encore, la dévotion à Notre-Dame d'Araules est très fervente
De nombreux cierges devant l'autel de Notre Dame symbolisent la prière de ceux qui viennent lui confier leurs soucis et également le remercier des grâces obtenues. Le mois de Marie rassemble, chaque année, plusieurs personnes pour la récitation du chapelet. Sources " La Gazette d'Yssingeaux " des années 1920, " Chez Nous " des années 1980, " Araules, Images du haut Pays " d'André Laurenson, Articles de journaux, Centre-Dimanche, Renouveau...

 

 

chaire de N.D.d'Araules

ARAULES
A la redécouverte de la chaire

Dans un esprit d’harmonisation du chœur de notre église au décor de marbre blanc, la chaire qui servait d’ambon a été déplacée près de l’autel St Marcellin (autel de droite). Nous redécouvrons ainsi la beauté des sculptures précédemment cachées en partie par la table de communion. 

Cet élément du mobilier, en chêne, est une partie de l’ancienne chaire : la cuve. Elle est  de forme polygonale comme la plupart des chaires à prêcher.  Sur les cinq panneaux sculptés on découvre le Christ, entouré des quatre évangélistes avec le Tétramorphe (les quatre apparences qui les symbolisent).

Chaque évangéliste est représenté écrivant sur un parchemin  avec sous ses pieds sa figure symbolique en référence au livre d’Ezéchiel (1, 4-26) : L’homme, le lion, le taureau et l’aigle, tous ailés. Le symbole aurait été attribué à chacun selon la première page de son Évangile. Ainsi la généalogie de Jésus explique l'homme pour Matthieu, la prédication de Jean Baptiste au désert impose le lion pour Marc, à Luc échoit le taureau, animal du sacrifice, car son Évangile débute par l'apparition de Gabriel à Zacharie dans le Temple. Quant à Jean, il ouvre le sien par un prologue renvoyant le lecteur "au commencement" et se voit attribuer l'aigle, l'animal à la vue perçante.

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La chaire datant de 1874, était autrefois fixée au pilier central gauche de la nef, coté évangile. C’était l’endroit d'où le prêtre pouvait être le mieux entendu de toute l’assistance, à une époque où le micro n'existait pas. Accessible par un escalier latéral la cuve était surmontée d’un abat-voix. Au sommet de celui-ci trônait un ange jouant de la trompette, un pied posé sur le globe terrestre, invitant les hommes à écouter la Parole de Dieu.
Ainsi, devenue maintenant support d’un beau Missel Romain daté MDCCCLXI (1861),  cette magnifique chaire permet-elle de mettre en évidence la Parole de Dieu.

 

 

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