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EGLISE
DE SOLIGNAC SOUS
ROCHE Les friands d'histoire trouveront dans une monographie
de l'abbé Colly, ancien curé d'Aurec, les annales de Solinhac-sous-Roche.
Cet opuscule contient également, en appendice, une notice sur
l'abbé Pontvianne André "confesseur de la Foi et
curé de Solignac". Pour nous, que soit simplement évoqué
le premier règne de Solemniac ou Soleminac, sous l'égide
de Solem (soleil). Paysage ensoleillé, c'est vrai à 825
mètres, au nord-ouest de Retournac, dominant la vallée
de l'Ance, le site est grandiose, élevé, souriant. Engageante
aussi était cette affiche sur panneau, nous annonçant
Solignac "ses auberges, sa pietà, son lieu druidique, sa
cure d'air et de repos". Desservie par Retournac, la paroisse a donc donné un serviteur de Dieu, éminent, en la personne du Curé Pontvianne André. A 53 ans, ce prêtre natif de Solignac, fit partie des ecclésiastiques déportés en vertu de la loi du 26 août 1792. Il fut détenu au Fort-Hâ ou Fort du Hâ, à Bordeaux. On plaçait les malheureux dans cette forteresse de Blaye. Là, ils s'apprêtaient à embarquer, en décembre 1793, sur le navire qui les conduiraient sur les côtes et dans les îles de la Charente inférieure, notamment à Saint Martin de Ré. L'abbé Pontvianne résida un moment au Petit Séminaire, ancienne caserne Saint Raphaël, en face de Sainte Eulalie. Il mourut en déportation, après avoir "rétracté le serment aussitôt prêté". Prêté par la force, bien entendu, comme dans toutes les révolutions.C'est aussi un Pontvianne qui était maire de Solignac, quelque temps après sous la restauration, en 1839. Il avait comme adjoint un nommé Robert et sa commune comptait 649 habitants. A la même époque exerçait le curé Varenne sur une paroisse populeuse. Aujourd'hui, ce n'est pas 649 habitants que recense Solignac, mais environ quatre fois moins. Les vertus religieuses et la fidélité se sont exprimées au fil du temps par cette ancienne pietà incrustée dans un mur extérieur du couvent. Ce vestige de Foi, fleuri par les habitants, aurait été caché pendant la révolution à La Pontvianne. Au décès des fermiers, la piéta subit les mésaventures des héritages. Mlle Girard, originaire de Crespinhac, économe à Marseille, avait hérité de la précieuse sculpture. Elle exigea qu'elle reste au pays. Un prêtre de Marseille, l'abbé Laurenti, qui venait précisément d'acquérir la maison, la fixa sur le mur de clôture du couvent où elle est actuellement. La Vierge tient de ses deux mains le corps de son fils, cheveux sous le voile, guimpe ouverte, robe souple.
La paroisse est desservie
par monsieur le curé Hébrard de Retournac
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