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EGLISE DE SOLIGNAC SOUS ROCHE
Terroir du soleil

Les friands d'histoire trouveront dans une monographie de l'abbé Colly, ancien curé d'Aurec, les annales de Solinhac-sous-Roche. Cet opuscule contient également, en appendice, une notice sur l'abbé Pontvianne André "confesseur de la Foi et curé de Solignac". Pour nous, que soit simplement évoqué le premier règne de Solemniac ou Soleminac, sous l'égide de Solem (soleil). Paysage ensoleillé, c'est vrai à 825 mètres, au nord-ouest de Retournac, dominant la vallée de l'Ance, le site est grandiose, élevé, souriant. Engageante aussi était cette affiche sur panneau, nous annonçant Solignac "ses auberges, sa pietà, son lieu druidique, sa cure d'air et de repos".
Pour les visiteurs, voici de pittoresques ravins, d'immenses surfaces boisées avec les champignons et les promenades vers l'horizon. Un horizon barré par le flanc de la Madeleine, ce plateau mélancolique et fier comme une galère tenant la haute mer.

On sait que le Velay était imprégné du Proche Orient, Saint Georges, premier évêque, n'était-il pas originaire de Chaldée, sous le nom du prêtre Georges ? Les seigneurs de Chalencon, croisés pour la Terre Sainte, firent ériger la chapelle Sainte Madeleine à l'endroit où l'ermite avait sa préférence, sous l'ère chrétienne. Le prieuré de Saint Madeleine rayonnait désormais jusqu'à Solignac. Car la "Sainte Magdeleine" était un rendez-vous paroissial renommé en même temps qu'un lieu de pèlerinage célèbre au XVII et XVllIe siècles. On y venait de très loin, au delà et par delà de Solignac. Voilà ce que m'ont dit les gens du pays. Ils m'ont fait voir les deux ponts sur l'Ance très anciens.

Desservie par Retournac, la paroisse a donc donné un serviteur de Dieu, éminent, en la personne du Curé Pontvianne André. A 53 ans, ce prêtre natif de Solignac, fit partie des ecclésiastiques déportés en vertu de la loi du 26 août 1792. Il fut détenu au Fort-Hâ ou Fort du Hâ, à Bordeaux. On plaçait les malheureux dans cette forteresse de Blaye. Là, ils s'apprêtaient à embarquer, en décembre 1793, sur le navire qui les conduiraient sur les côtes et dans les îles de la Charente inférieure, notamment à Saint Martin de Ré. L'abbé Pontvianne résida un moment au Petit Séminaire, ancienne caserne Saint Raphaël, en face de Sainte Eulalie. Il mourut en déportation, après avoir "rétracté le serment aussitôt prêté". Prêté par la force, bien entendu, comme dans toutes les révolutions.C'est aussi un Pontvianne qui était maire de Solignac, quelque temps après sous la restauration, en 1839. Il avait comme adjoint un nommé Robert et sa commune comptait 649 habitants. A la même époque exerçait le curé Varenne sur une paroisse populeuse.

Aujourd'hui, ce n'est pas 649 habitants que recense Solignac, mais environ quatre fois moins. Les vertus religieuses et la fidélité se sont exprimées au fil du temps par cette ancienne pietà incrustée dans un mur extérieur du couvent. Ce vestige de Foi, fleuri par les habitants, aurait été caché pendant la révolution à La Pontvianne. Au décès des fermiers, la piéta subit les mésaventures des héritages. Mlle Girard, originaire de Crespinhac, économe à Marseille, avait hérité de la précieuse sculpture. Elle exigea qu'elle reste au pays. Un prêtre de Marseille, l'abbé Laurenti, qui venait précisément d'acquérir la maison, la fixa sur le mur de clôture du couvent où elle est actuellement. La Vierge tient de ses deux mains le corps de son fils, cheveux sous le voile, guimpe ouverte, robe souple.

Dans l'église de Solignac, on peut voir une statue du baptème de Jésus par Jean Baptiste, patron de l'église de Retournac.
On peut surtout admirer une statue en bois doré de la Vierge Marie, tenant l'enfant Jésus :
Saint Roch, sans son chien est également présent dans cette église

La paroisse est desservie par monsieur le curé Hébrard de Retournac
Chaque dimanche, la messe est à 11 heures

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