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Quelques jalons
historiques
Aux origines du village : un prieuré
clunisien : la paroisse en ces temps lointains était un grand
centre religieux dont les succursales étaient Lapte et Raucoules;
ne parlons pas de Montfaucon, puisqu'en ces temps-là le chef-lieu
de la paroisse Raucoules-Montfaucon était à Raucoules.
Tout le plateau bordé par les vallons abrupts du Lignon et
de la Dunière se trouvait donc organisé en un groupe
religieux dont le chef-lieu était Grazac, groupe religieux,
qui était dirigé par les moines de Cluny. |
Nous savons en revanche vers quelle époque
fut fondé le prieuré, par une charte datée de juin
962 par laquelle Asterius et son épouse cèdent à
la maison de Dieu de Grazac divers biens situés dans leur villa
de Lobérias. Il existe même une charte plus ancienne (octobre
932) dans laquelle une donation de biens situés dans le territoire
de Vorocio (Vérot ?) est faite à l'église Saint-Pierre
de Grazac. Le Cartulaire de Chamalières (1;) parle également
d'un autre don fait à la même époque à l'église
de Grazac. Les moines sont donc venus à Grazac entre 910, date
de fondation de l'ordre de Cluny et 939 date du premier texte mentionnant
Grazac, il y a donc plus de 1 000 ans !
Le rôle d'Étienne de Mercoeur et de saint Odilon. Étienne
de Mercoeur, évêque du Puy vers 1030, n'est sans doute
pas étranger au rayonnement précoce du prieuré
de Grazac
L'église
Modeste église de style roman clunisien, ancienne église
des moines n'était sans doute qu'un oratoire construit par
les premiers bénédictins. Elle fut réalisée
ou simplement au XIe siècle d'après le style roman
clunisien. Elle ne comprenait qu'une nef et un choeur proportionné
aux besoins des religieux. Au XVIIe siècle diverses chapelles
furent construites sur les. Bas côtés de la nef à
l'initiative du curé Delage. En 1662: chapelle en l'honneur
de sainte Catherine. En 1663: chapelle de l'Enfant Jésus
édifiée en l'honneur de la statue miraculeuse et dite
plus tard de la Planche. En 1664: chapelle de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire
qui appartenait à M. Furnon, curé de Lapte, qui l'avait
fondée grâce à une rente de 6 livres. En 1666:
chapelle de Saint-Blaise fondée avec les deniers de Jean
de la Planche et qui fut occupée ensuite par les Soeurs de
Saint-Joseph. Enfin la chapelle de Saint-Martial, ainsi appelée
à cause des reliques de ce saint apportées en grande
pompe du château de Chabrespine vers 1678.
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Ajoutons que chacune de ces chapelles était
entretenue par une famille du pays qui avait là son banc et souvent
son tombeau. Le Sieur du Mas avait le sien dans la chapelle Sainte-Catherine,
la famille Furnon de Vendetz dans la chapelle du Saint-Rosaire, le Sieur
de la Planche dans la chapelle de l'Enfant-Jésus. Telle était
la vieille église de Grazac à la fois paroissiale et monacale.
Agrandissement
On ne peut être plus clair et
dès le 3 janvier 1875. M. Lardon, curé, architecte
et entrepreneur, expose au conseil de fabrique un projet d'agrandissement
et propose "car les ressources sont rares dans la paroisse
: la population étant bien gênée pour établir
la gratuité de l'école des frères : de faire
lui-même les plans et devis et de faire exécuter de
même les travaux pour épargner les honoraires d'un
architecte ; de n'abattre qu'une travée et le choeur remplaçant
le tout par deux travées plus larges et par un choeur nouveau
qui serait pris sur la terre de l'ancien cimetière; que pour
faire face à ces dépenses, on emploierait une somme
de 2 800 F votée au budget municipal et pour le surplus on
ouvrirait une souscription volontaire en argent, bois charrois,
travail." |
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Le 7 janvier, le conseil municipal autorise la
fabrique à faire reconstruire l'église, lui donne une
somme de 1 500 F et lui concède pendant douze ans l'argent provenant
des ventes de concessions au cimetière. Demande est faite alors
à M. le Sous-Préfet d'Yssingeaux, devis descriptif et
cahier des charges à l'appui. On reste étonné devant
le travail de M. Lardon qui dressa avec la compétence d'un architecte
te, le devis, le cahier des charges et les plans du futur ouvrage.
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Une église
blanche et claire de style ogival
Les comptes sont arrêtés à 9 608 F et les recettes
n'étant que de 8 425 F, il reste une différence de
1 183 F. C'est encore M. Lardon qui règle cette différence
et en fait don à l'église.
La fabrique fit exécuter par la suite progressivement les
travaux de finition et d'aménagement.
En 1880 on fait l'acquisition de deux confessionnaux et on crépit
les voûtes de l'église. En 1882, un chemin de croix
est adjoint et les belles boiseries du choeur sont exécutées.
En 1883, on élève l'autel du sacré-coeur. En
1888 on pose des boiseries sur le côté nord. En 1889
un maître-autel en terre cuite d'Alby est acheté, le
choeur est dallé et des bancs sculptés pour "le
clergé et les fabriciens" sont installés. |
Un vitrail, commandé à M. Mauvernay,
de Saint-Galmier, qui reproduit les quinze mystères du Rosaire,
est posé à la chapelle de la Sainte Vierge. En 1891, on
pose les boiseries en bois de châtaignier du côté
du midi. En 1896, on fait l'acquisition d'une chaire. En 1928-1929 on
effectue la réfection complète du tambour de l'église
en boiseries de chêne, avec nivellement du pavé. Enfin
l'église qui apparaît aujourd'hui au visiteur a été
rénovée à l'initiative de M. le curé Ploton,
en 1981.
Notes sur l'église de Grazac, extraites du livre de monsieur
Thomas
Actuellement l'église est encore
desservie par un prêtre :
Paul Best, curé de Grazac. Tel :04 71 59 34 43
L'horaire des messes :
Le samedi en hiver à 18 heures et en été
à 18heures 30
Le dimanche toujours à 10 heures
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