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Chapelle sainte Marie Madeleine
Fin XIII° siècle, il y eut la construction
de la première chapelle, à
l'initiative d'un seigneur de Chalencon. Le bénéfice, c'est-à-dire
les revenus en nature (grain, etc) est attribué à un prieur
qui peut assurer par lui-même le service (lorsqu'il est prêtre,
et non pas simple clerc tonsuré), ou bien le faire assurer par
un autre, auqui il verse la portion congrue, ou bien, laisser faire le
travail à qui veut bien s'en charger...
Dédiée
à Sainte Marie-Madeleine, la chapelle fonctionne comme
une annexe de l'église paroissiale : on y célèbre
baptêmes, mariages, enterrements, messes dominicales, de manière
plus ou moins régulière sin les époques. Le "prieuré"
dépend des chanoines de St-Augustin de l'abbaye St Michel de
Charais, près St-Priest, en Ardèche. La nomination est
aux seigneurs de Chalencon, puis aux Polignac En 1793. Tout est saccagé : chapelle, cimetière... La maison du prieur, près de la chapelle, était déjà hors d'usage. Une fille du Pédible, Françoise Laniel, avait eu la présence d'esprit d'enlever à temps les reliques et les statues, avec l'aide de Jeanne-Marie Gay et de Marguerite Romeyer ; elle enterra le tout dans son jardin, durant sept ans. En avril 1884, en cultivant un lopin de terre, un agriculteur découvre des ossements. Les anciens du village se souviennent alors d'avoir entendu dire qu'autrefois on enterrait à la Madeleine. Il n'en fallait pas davantage pour qu'on décide de reconstruire la chapelle. Le dimanche 17 août 1884 : bénédiction de la "croix des morts" installée sur l'emplacement de l'ancien cimetière, côté ouest. En fait, ce cimetière serait le plus récent, car on avait enterré aussi tout contre les murs de la chapelle, et même à l'intérieur, où on a découvert un corps revêtu des ornements sacerdotaux. Le curé Viou bénit la croix, en présence de deux mille personnes environ, d'après l'abbé Simon, ancien vicaire de Beauzac. Le dimanche 16 août 1885 : bénédiction et inauguration de la chapelle nouvellement construite, sur l'emplacement de 1'ancienne, en présence de trois mille assistants. Par délégation de l'évêque, le curé Rémy Viou préside lui-même la cérémonie. Mais on ne célèbre pas la messe, car la chapelle n'est pas encore pourvue d'un autel. Le 22 juillet 1886, fête de Ste Marie-Madeleine. Pour la première fois la messe est célébrée dans la nouvelle chapelle. |